top of page
Jocelyn LM

Des lois de gestion du temps... pour mieux gérer le vôtre

...


Souvent, nous manquons de temps. Nous sommes tous d'accord sur ce point.

En effet, surtout pour les personnes qui ont de nombreux centres d’intérêt, de nombreux projets personnels ou professionnels, de nombreuses tâches données par notre N+1, nous voudrions des journées de 72h, ou même plus.


J'ai même croisé une personne dont la préoccupation principale, l'idée dont elle parlait très souvent était... de vouloir "acheter du temps".


Afin de mieux gérer le temps, il est selon moi important de comprendre certains "lois" en rapport avec le temps, et avec l'organisation du temps... afin d'améliorer la gestion que bous en avons.


En lisant cet article, vous prendrez certes un peu de temps, mais surtout... vous en gagnerez grâce à une meilleure compréhension de la gestion du temps, et de votre temps en particulier.


Table des lois de gestion du temps


La loi de Pareto : loi des 80/20


Bien réfléchir à ce que nous faisons, à ce que nous mettrons en place, à ce que nous entreprenons ou souhaitons entreprendre.

80 % des effets proviennent de 20 % des causes.

Dit autrement : 20% de nos actions produisent 80% de nos résultats.


Un petit nombre de facteurs est responsable de la majorité des résultats. Et ce principe peut être appliqué dans de nombreux domaines.


C’est le cas, par exemple dans une entreprise, lorsque quelques clients de grande valeur fournissent la majorité des revenus d'une entreprise. Et ce même phénomène s’applique lorsque l’on observe qu’une minorité des produits d’une entreprise génère 80 % de son activité. 


Raison pour lesquelles il est important, quelque soit notre domaine, de nous concentrer sur le nombre minimal de tâches qui nous font le plus progresser.


Concrètement, voici quelques actions à mettre en œuvre. Il est en effet important, si nous souhaitons avancer dans vos projets :


  • de hiérarchisez nos tâches : quand nous avons un nombre important de tâches à accomplir, il peut être utile de les hiérarchiser. Il faut, dans un premier temps, se concentrer sur les 20% de tâches qui auront le plus d'impact sur notre projet.

  • d'identifier les goulots d'étranglement : la règle de Pareto peut également nous aider à identifier les goulots d'étranglement dans notre projet. Si nous constatons qu'un petit nombre de facteurs sont à l'origine de la majorité des retards, nous pouvez nous concentrer sur la résolution de ces problèmes.

  • d'améliorer notre communication : l'un des aspects les plus importants de la gestion de projet est la communication. En comprenant la loi de Pareto, nous pourrons nous assurer que notre communication se concentre sur les 20% d'informations les plus importantes. Cela peut contribuer à améliorer notre efficacité globale et à réduire les malentendus.


Réfléchir aux actions qui ont le plus de sens pour nous, celles qui auront le plus de poids et d'impact dans notre objectif final.


De façon souvent presque inconsciente, nous pensons trop souvent, et ce à tort, qu'être occupé est synonyme d'être productif.

Malheureusement, une grande partie du travail effectué, qui nous occupe la majeure partie de notre temps, ne génère même pas un bénéfice adéquat par rapport au temps que nous y avons investi.

En effet, des imprévus surviennent constamment, et de nombreuses choses passent souvent à la trappe dans les projets, qui finissent alors par être retardés. 


Pour mieux faire face à ce cycle, la loi de Pareto devient alors un bon principe à suivre, afin d'identifier les 20% de tâches que nous effectuons normalement au quotidien et qui contribuent le plus à votre objectif. Cela ne signifie pas que nous devons laisser les 80% des tâches restantes inachevées, mais plutôt que nous devons concentrer nos efforts sur celles qui sont prioritaires, au lieu d'essayer de jongler avec toutes à la fois.

Le fait de terminer en premier ce qui est essentiel pour atteindre vos objectifs peut nous aider à progresser dans le reste de vos tâches. 



La loi de Parkinson



"Le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement."

Dit plus simplement : nous prenons le temps que l'on nous donne pour effectuer une tâche. Et plus nous disposons de temps pour réaliser une tâche et plus nous avons tendance à prendre de temps pour la réaliser.


Qui n'a pas terminé un devoir la veille de la date maximale, alors que nous avions plusieurs semaines pour le faire... alors que nous aurions pu le faire un quelques heures ?


Je trouvais aussi intéressant de connaître l'origine de cette "loi", et de son nom.


Cet effet a été théorisé par un historien britannique du nom de Cyril Northcote Parkinson. Et c'est en 1955 qu'il publia un essai dans la revue The Economist, avant d'écrire un livre consacré aux lois de Parkinson.


Pour illustrer sa théorie, il prit l’exemple d’une femme pour qui la seule tâche de la journée consisterait à envoyer une carte postale. Disposant d’une journée entière pour effectuer une mission qui pourrait être exécutée en une heure, à condition de rationaliser un tant soit peu son temps, la femme de l’exemple passe une heure à chercher une carte, 30 minutes à mettre la main sur ses lunettes, 90 minutes pour l’écrire, et ainsi de suite jusqu’à l’envoi de la carte en fin de journée.


Il montra ainsi que le travail a tendance à s’étaler pour, in fine, occuper le temps imparti dans sa totalité.


Afin de palier à cette théorie, il faut fixer des tâches précises, avec un temps prévis, et un découpage des tâches.

Pour ma part, c'est ce que je fais régulièrement en notant toutes mes tâches à faire le lendemain, avec un découpage le plus précis et le plus réaliste possible.


Inutile par exemple de me dire que je vais faire un sujet d'interrogation pour mes élèves en 25 minutes. Je sais que ce n'est pas possible.


Deux "méthodes", au-moins, s'offrent à nous pour ne pas que notre temps soit "pris" dans cet engrenage :


  • le Timeboxing

  • la méthode Pomodoro


_ Le Timeboxing est une technique de gestion du temps.


Elle consiste à allouer, à l'avance, des blocs de temps fixes pour des tâches.

On peut ainsi diviser notre emploi du temps en "time boxes" et terminez chaque activité dans le délai prévu et cadré.

Un "minuteur" nous oblige donc à être poussé par une sentiment d'urgence.


Cette priorisation, cet ordonnancement des tâches permet certes d'accroître notre productivité. Mais elle permet aussi de diminuer notre fatigue mentale puisque les tâches sont prévues et cela augmente donc notre tranquillité d'esprit, évitant les imprévus.


_ La méthode Pomodoro est dans le même ordre d'idées.


Cette méthode de gestion du temps a été développée par Francesco Cirillo à la fin des années 1980.


Le concept clé est l'utilisation d'une minuterie et la division du travail en intervalles de temps, généralement de 25 minutes, séparés par des pauses de 5 minutes.


L'objectif est de vaincre la procrastination et de rester concentré sur la tâche à accomplir.


Dans les faits, et afin de bénéficier au mieux de la méthode, vous pouvez suivre ces quelques astuces :


  • planifiez et diviser le travail en tâches et mettez le minuteur en marche,

  • se concentrer sur la tâche, et sur la tâche uniquement,

  • éviter d’utiliser la méthode pendant une journée entière ou alors prévoir plusieurs interruptions,

  • en cas d'interruption, réinitialiser le minuteur et recommencer. Sinon, la méthode perd de son sens.


A noter :


Les étapes de planification, de suivi, d’enregistrement, de traitement et de visualisation sont fondamentales pour la technique !


Au cours de la phase de planification, les tâches doivent être classées par ordre de priorité en les enregistrant dans la liste "À faire aujourd’hui".

Cela permet aux utilisateurs d’estimer les tâches d’effort requises. Une fois les phases terminées, les choses effectuées sont enregistrés, ajoutant à un sentiment d’accomplissement et fournissant des données brutes pour l’auto-observation et l’amélioration subséquentes.


Cela n'est pas sans rappeler les méthodologies Agile avec le Scrum ou le Kanban, méthode itératives et incrémentales. Celles-ci sont très utilisées en développement logiciels avec en particulier le XP (eXtreme Programming *)


  • L'eXtreme Programming (XP) est une méthodologie de gestion de projet Agile qui mise sur la rapidité et la simplicité avec des cycles de développement courts et s'articule autour de 5 valeurs fondamentales, 5 règles et 12 pratiques de programmation. Mais ceci, bien que tout aussi passionnant, est un tout autre sujet.


Afin de mettre en pratique la méthode Pomodoro, voici les 6 étapes que vous pouvez suivre :


  1. Décider de la tâche à accomplir,

  2. Régler le minuteur Pomodoro (généralement à 25 minutes),

  3. Travailler sur la tâche jusqu’à ce que la minuterie sonne. Si une distraction apparaît dans votre tête, l’écrire, mais revenir immédiatement sur la tâche,

  4. A la fin du temps décidé, mettre une croix ou autre sur un morceau de papier,

  5. Si vous avez moins de quatre croix, faites une courte pause de 5 minutes, puis repassez à l’étape 1,

  6. Après un cycle de 4 pomodoros, prendre une pause plus longue de 15-30 minutes, réinitialiser le compteur, et repasser à l’étape 1.


Avec cela, le gain de temps est à votre portée, juste là...



La loi de Fraisse


"Plus ce que l’on fait est captivant, plus le temps que cela nous prend semble court".

Tout est relatif, même le temps ! On dira plus encore que le temps est subjectif.


Nous l'avons tous expérimenter un jour, que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle. Nous avons tous eu cette sensation que le temps passe plus vite lorsque l’on fait quelque chose qui nous intéresse et, au contraire, cette sensation que le temps passe plus lentement quand l’on doit se pencher sur une tâche désagréable ou ennuyante.


C'est le psychologue français Paul Fraisse (1911. 1996), qui parvint, suite à de nombreux travaux sur la perception du temps, à conclure :


  • que nous avions spontanément tendance à faire ce qui nous plaît le plus en premier plutôt que ce qui est vraiment important.

  • que l’intérêt que l’on éprouve pour une tâche nous fera changer la perception du temps que l’on a pu passer dessus.


Comment mettre à profit la connaissance de cette loi dans notre quotidien ?


Afin de ne pas passer "trop de temps" à faire ce que l'on doit, il est primordiale de trouver le juste milieu entre la part des tâches plaisantes et déplaisantes.

Il faut être conscient qu’une tâche déplaisante ne doit pas être reportée ni considérée comme secondaire au risque de la laisser totalement de côté et de perdre ainsi en efficacité dans son travail.


Pour rester efficace, il est bien de classer les tâches à faire, non pas par ordre de préférence, mais en fonction de leur importance.

Cela permet de gérer son temps de façon optimale... et ainsi de redoubler d'efficacité.



La Matrice Eisenhower


"Ce qui est important est rarement urgent et ce qui est urgent rarement important."

Cette citation attribuée au 34ème président des États-Unis (1953.1961) met en lumière la notion de priorisation des tâches.


Cette loi fait la différence entre l'important et l'urgent.

C'est un concept primordial à comprendre et à utiliser en entreprise, et aussi dans sa vie personnelle.


La matrice se présente sous forme d'un tableau à double entrée : un axe horizontal pour le critère d’urgence, et un axe vertical pour le critère d’importance.


Ce tableau de priorisation des tâches constitue à la fois :


  • un outil de gestion des priorités,

  • un outil d’organisation du travail,

  • un outil d’aide à la prise de décision.

A partir de la classification des tâches selon leur niveau d'urgence et d’importance, on obtient une matrice qui se présente sous forme d’un tableau à quatre cases.


En fonction de leur positionnement dans l’une ou l’autre des cases, ces tâches font l’objet d’un traitement différent :



  • Les missions importantes et urgentes, mentionnées dans le quadrant 1 (vert), sont à prioriser, c’est-à-dire à réaliser soi-même dans des délais courts.

  • Les missions importantes et non urgentes, listées dans le quadrant 2 (saumon), sont à planifier ou à standardiser.

  • Les missions non importantes mais urgentes, listées dans le quadrant 3 (bleu), doivent être déléguées.

  • Les missions non importantes et non urgentes, figurant dans le quadrant 4 (rose), peuvent la plupart du temps être abandonnées.


Une fois cette matrice faite, nous sommes en mesure d’établir une liste d’actions prioritaires.


Cela va donc nous permettre de nous concentrer sur les tâches essentielles, et ainsi bien avancer dans nos projets, en perdant le minimum de temps sur les tâches les moins importantes et les moins urgentes.


  • Avantages et inconvénients de la matrice


Elle permet, en un coup d’œil, de prioriser, planifier, déléguer, et savoir abandonner les tâches inutiles ou stériles. Elle a pour objectif d’optimiser l’organisation et le temps de travail.


Elle constitue un outil précieux si :

  • vous vous sentez débordé,

  • si vous devez souvent travailler dans l'urgence,

  • si vous éprouvez des difficultés à déléguer,

  • et si vous commencez à perdre de vue vos objectifs stratégiques.


Mais elle peut aussi paraître assez basique par cette catégorisation en seulement 4 parties; sans aucune nuances. Elle peut aussi être critiquée en raison d’un traitement nécessairement subjectif.


Mais vous verrez : une fois utilisée, vous ne pourrez plus vous en passer.



La loi de Murphy


"S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon."

Pour résumer, si une situation présente un risque de mal tourner, alors elle tournera mal. D'où son autre petit nom : "la loi de l'emmerdement maximum".


Edward Aloysius Murphy Jr était ingénieur de l'U.S. Air Force dans les années 40. Participant à une expérience en 1947, son assistant aurait monté des capteurs à l’envers lors d’une expérience scientifique. Il aurait alors prononcé la phrase suivante : "Si ce gars a la moindre possibilité de faire une erreur, il la fera", ce qui a donné : "Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal."


Quelques exemples des lois de Murphy appliquées au matériel :


  • Loi de la panne inopportune : Un appareil tombera toujours en panne au moment le moins opportun.

  • Loi de la compatibilité des câbles : Si vous choisissez un câble et un connecteur au hasard, la probabilité qu'ils soient compatibles est égale à zéro.

  • Loi de la compatibilité matérielle : La probabilité qu'un périphérique donné soit compatible avec un PC est inversement proportionnelle au besoin urgent de se servir de ce périphérique.

  • Loi des secteurs défectueux : La probabilité qu'une disquette non testée comporte des secteurs défectueux est directement proportionnelle à l'importance des données écrites sur la disquette.

  • Première loi de la gravité sélective : Lorsque vous lâchez un objet, il tombera de manière à provoquer le maximum de dégâts à lui-même et/ou aux autres objets sur lesquels il atterrit.

  • Deuxième loi de la gravité sélective : La tendance d'un objet à tomber est directement proportionnelle à sa valeur.


Mais l'important n'est pas de connaître cette "loi" mais de savoir ce que nous pouvons en apprendre et ce à quoi elle va pouvoir nous servir. Plusieurs solutions s'offrent alors à vous.


  • D’abord, imaginer ce qui pourrait mal se passer à chaque étape de votre projet, de votre action, de votre mission... Car visualiser cette liste va permettre d’évacuer une partie de la charge mentale. Ensuite, relativiser ! Puis, anticiper ce dont vous auriez besoin si le pire arrivait.



La loi d'Illich


"Au-delà d'un certain seuil, l'efficacité humaine décroît, voire devient négative."

Ivan Illich (1926.2002), prêtre, devenu philosophe et professeur à l'université de Pennsylvanie, a été une figure importante de la critique de la société industrielle.

Il est devenu célèbre après avoir publié son livre "Deschooling Society" en 1970.


C'est en 1980 qu'il a créé la loi. Après plusieurs études, il a conclu que la productivité diminuait après un certain nombre d'heures de travail.


Cette loi, dite aussi "loi des rendements décroissants" suggère que la productivité optimale est atteinte si nous arrivons à trouver un équilibre approprié entre le temps de travail et le temps de repos.


En effet, la productivité diminue après une certaine période de travail continu.


Quelques raisons d'utilisation :


  • Éviter les erreurs,

  • Améliorer sa gestion du temps,

  • Travailler la juste durée,

  • Éviter la fatigue professionnelle,

  • Optimiser sa productivité,


Voici quelques conseils pour la mettre en œuvre :


  • Évitez les distractions,

  • Planifiez des plages de repos,

  • Ne considérez pas le repos comme de l'oisiveté non productive mais comme un moment de récupération de votre potentiel d'énergie,

  • Ne considérez pas le présentéisme à outrance au travail comme une vertu,

  • Essayez de vous décharger l'esprit. Vous pouvez par exemple mettre sur papier tout ce qui vous encombre l'esprit. Cela vous permettra d'avoir une concentration optimale.


Pour mettre en œuvre la gestion du temps en accord avec la loi d'Illich, il faut s'imposer des pauses de façon régulière. La technique la plus connue pour cela est la méthode de Pomodoro que nous avons vu dans la partie sur la Loi de Parkinson.


 

Je me dois ici d'anticiper sur la loi suivante, la loi de Carlson.

En effet, cette dernière nous dit que nous sommes plus productifs avec une période de travail continue composée de tâches similaires. ce qui va un peu à l'encontre de la loi d'Illich.


Le point important à retenir ici est que les deux lois s'accordent sur le fait que les distractions involontaires sont néfastes à la productivité.



La loi de Carlson


"Une tâche réalisée en continu prend moins de temps et d’énergie que lorsqu’elle est réalisée en plusieurs fois."

L'important à retenir de la loi de Carlson est : Éviter le multitâche.

Une fois une tâche commencée, il est mieux de la terminer avant de passer à la suivante et de s'isoler pour limiter les distractions.


Aussi appelée "loi des séquences homogènes", cette théorie doit son nom à son inventeur. En 1951, dans son livre "Executive behaviour", l’économiste suédois Sune Carlson décrit l’influence néfaste des interruptions dans un cadre professionnel.


Selon lui : "Tout travail interrompu sera moins efficace et prendra plus de temps que s'il était effectué de façon continue".

Cela en raison du constat suivant : "Le temps perdu à cause de l'interruption d'une tâche est supérieur au temps de l'interruption."


Il serait donc bien mieux de se concentrer sur une seule tâche à la fois pendant une période prolongée. Cela donnerait de bien meilleurs résultats globaux que de passer constamment d'une tâche à l'autre.


Quelques exemples de ce que je vous conseille de ne plus faire :


  • oublier le multitasking,

  • arrêter de zapper sur ses mails,

  • enlever les notifications systématiques,

  • éteindre son téléphone portable,

  • fermer la porte du bureau pour indiquer qu’on a besoin de tranquillité,

  • faire appel à des outils comme la méthode Pomodoro (25' de travail sans interruption et une pause de 5'),

  • ne pas confondre interruption et pause …


De plus, lorsque vous "coupez" vos tâches, il y aura inévitablement des délais nécessaires pour "reprendre un travail effectif" après chaque interruption. Et la durée totale de la tâche globale n'en sera que plus longue.



Loi de Laborit


"Nous avons tendance à chercher la satisfaction immédiate et fuir le stress."

Cette loi est aussi connue sous le nom de principe du moindre effort.

C'est une approche de la gestion du travail qui vise à optimiser la productivité par une meilleure organisation des tâches.

Cette loi prend son nom du neurobiologiste français Henri Laborit.


L'idée de base de cette loi est simple : face à une liste de tâches à accomplir, nous avons une tendance naturelle à commencer par celles qui nous semblent les plus faciles.


Nous avons tendance à suivre le principe du moindre effort, notamment lorsque nous sommes confrontés à plusieurs tâches. Notre cerveau va instinctivement chercher à économiser de l’énergie en évitant les efforts inutiles.


Mais tout l’intérêt de connaître cette loi est justement de contourner cette tendance, cette habitude instinctive.


En effet, elle nous invite à prendre conscience de cette tendance et à changer notre façon de nous organiser.

Plutôt que de toujours suivre le chemin du moindre effort, nous devrions commencer par les tâches les plus importantes, même si elles sont plus difficiles.


Pour cela, vous pouvez aussi vous référer à la matrice d’Eisenhower, vue un peu plus haut dans cet article.



Loi de Hofstadter


"Les choses prennent plus de temps que prévu, même en tenant compte de la Loi de Hofstadter."

Selon la loi de Hofstadter, quelle que soit la durée prévue pour un projet, il ne sera pas rendu dans le délai imparti, et cela même en anticipant le retard.


L'universitaire Douglas Hofstadter a obtenu le Prix Pulitzer pour son ouvrage "Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirlande éternelle", publié en 1979. Toute sa démonstration est fondée sur l'étude du temps nécessaire à la programmation d'ordinateurs capables de battre les humains aux échecs.


Cette loi illustre la mauvaise évaluation du temps dont se rendent coupables tous les acteurs de l’entreprise, dans la majorité des cas, dans le cadre de la réalisation des projets.


Les raisons de ce défaut d’évaluation sont multiples :


  • Des délais tout simplement impossibles à tenir édictés par des managers qui ne maitrisent pas les impératifs techniques ou organisationnels,

  • Des mêmes délais impossibles à tenir, mais cette fois-ci acceptés par des exécutants incapables, pour de bonnes ou mauvaises raisons, de faire entendre leur voix, 


Elle est aussi connue sous le nom de "Loi de glissement de planning".



Loi de Douglas


"Plus on a de place dans son bureau, plus on étale ses affaires."

La loi de Douglas est l’équivalent dans l’espace de la loi de Parkinson pour le temps.


Aristote nous disait que "la nature a horreur du vide." L'idée est ici la même.


En management, ranger son bureau, avoir tous ses documents accessibles facilement sur un espace de travail propre et net serait le meilleur moyen de gagner du temps et même d’être moins stressé.


Peut-être avez-vous entendu parlé de ce qu’on appelle la "clean desk policy" qui incite à ranger son bureau et faire place nette avant de quitter son bureau le soir.

Bon, de vous à moi, je n'en ai jamais entendu parlé en entreprise. Seulement dans des articles de management.



Loi de Brooks


"Ajouter des personnes à un projet en retard accroît son retard."

Il est assez évident que, dans un projet, quel qu'il soit, la plupart des tâches ne sont pas divisibles. Elles ne peuvent pas être réalisées par plusieurs personnes en même temps.

Il est donc inutile de d'ajouter de nouvelles personnes sur une même tâche, car le temps de communication nécessaire risque d’être contre-productif.


Cette théorie, formulée par le scientifique américain Frederick Brooks dans les années 70, dans son livre "The Mythical Man-Month", postulait que l’ajout de collaborateurs à un projet en retard n’accélère pas sa réalisation, mais la retarde davantage.


Il mettait en lumière une nouvelle unité de mesure : le "mois-homme", correspondant au travail effectué par un homme pendant un mois.

Il décrivait dans son ouvrage les facteurs qui prouvaient une non-corrélation entre le temps, la masse de travail et le nombre de personnes pour effectuer ces taches.


Sa devise : "Neuf femmes ne font pas un enfant en un mois."


En effet, le temps d'expliquer ce qu'il y a à faire à de nouvelles personnes prendra, d'entrée de jeu, du temps et ne sera pas plus productif pour autant. Cela s’explique par le fait que les nouveaux venus doivent être formés et que la communication se complexifie à mesure que l’équipe s’agrandit.


En augmentant le nombre de collaborateurs sur un projet en retard, un seuil critique est atteint quand cette multiplication pose davantage de problèmes que de solutions, on parle alors de rendements décroissants.



Loi Swoboda-Fliess-Teltscher


"Il existe chez les êtres humains des rythmes biologiques qui influencent directement notre productivité."

Tout le monde le sait bien : gérer son temps pour gagner en efficacité, n’est pas chose facile !


L’idée principale de cette loi est de tenir compte des rythmes biologiques de notre environnement (familial, professionnel, sociétal) et de notre "horloge interne" afin de mettre à profit les meilleures périodes d’activité.


La loi de Swoboda-Fliess-Teltscher, mieux connue sous le nom de "Biorythme", est devenue très populaire au cours des années 1970.


Prenons un exemple que nous avons tous ressenti un jour :


"Nous sommes souvent plus fatigués après le repas car notre corps a besoin de beaucoup d’énergie pour digérer et notre cerveau a donc moins d’énergie à sa disposition, cet exemple est souvent observé en formation au retour de la pause déjeuner..."


La loi de Swoboda-Fliess-Teltscher nous indique que ces cycles ont une courbe ascendante et descendante.

Au sommet de la courbe, la capacité physique, émotionnelle ou intellectuelle est à son maximum.

Pendant ce temps, aux points les plus bas, chaque capacité diminue au minimum.



Modèle de Kotter


"Les meilleurs changements commencent par des résultats immédiats."

Le modèle de changement en huit étapes de Kotter, est un cadre théorique conçu par John Kotter, professeur émérite à la Harvard Business School. Ce modèle vise à guider les organisations à travers le processus de changement de manière efficace.


Il faut comprendre que les meilleurs changements commencent par des résultats immédiats. Une philosophie de réussite à court terme ou une suite de micro-réussites qui mène à de plus grandes réalisations ou à des changements positifs durables.


Pour se faire et pouvoir mettre en pratique son modèle, il l'a découpé en 8 étapes de gestion du changement... menant au changement voulu.


1. Créer un sentiment d'urgence, 

2. Créez une coalition,

3. Développez une vision de l'état futur et une stratégie, 

4. Communiquer la vision du changement,

5. Inciter à l'action,

6. Générer des victoires à court terme,

7. Consolider les succès,

8. Ancrez le changement dans la culture d’entreprise.


Je ne rentrerai pas ici dans les détails des 8 étapes car ce n'est pas l'objet de cet article mais je vous conseille le livre de John Kotter : "Conduire le changement. Feuille de route en 8 étapes" ici ou la version anglaise ici.


Et je vous conseille aussi un autre ouvrage du même auteur, très clair, que j'avais eu beaucoup de plaisir à lire, pour vous faire comprendre aisément les 8 étapes du changement : "Alerte sur la banquise ! " ici.



 

Bonne organisation à vous.


J'espère que vous n'avez pas perdu votre temps

en lisant cet article.





22 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page