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Jocelyn LM

LA PÉDAGOGIE POSITIVE. Partie 1 sur 2.

Dernière mise à jour : 11 juil. 2024

Avant de parler de ce qu'est l'éducation positive ou de la pédagogie positive puisque je resterai ici centré sur son utilisation au sein de l'école, de la classe en particulier, et non au sein de la famille), il me semblait nécessaire de parler de la "psychologie positive".


Selon moi, ces deux sujets sont intimement liés. Il me semble donc important de vous exposer les idées principales de la psychologie positive, en passant par l'impuissance apprise et l'optimisme appris.


Martin Seligman est un psychologue américain (né en 1942) connu non seulement pour sa théorie sur l’impuissance apprise, mais surtout comme le co-fondateur de la psychologie positive.

 

  • L'impuissance apprise

 

L’impuissance apprise (on rencontre aussi le terme "acquise") provient du découragement que peut susciter la répétition de situations négatives. Et nos effort ne nous permettent pas d'en sortir. C'est alors que l'on finit par ne plus rien tenter. On intègre en effet que rien ne peut faire changer les choses. Et cela a un impact direct sur notre état mental.

 

"Cela ne sert à rien, j'ai déjà essayé et ça ne fonctionne jamais". Nous avons appris à nous résigner, à accepter ce qui ne nous convenait pas, et par découragement... nous n’essayons plus.

 

A cela s'ajoute la répétition. "C’est le cas des enfants à qui on répète qu’ils ne sont pas bons dans telle ou telle matière par exemple", illustre Marion Blique 1. "Le système scolaire français est assez humiliant, car il souligne les fautes. Cela peut provoquer de la honte et, à plus long terme, de la résignation."

 

  • De l’impuissance apprise à l’optimisme appris

 

Selon Martin Seligman, : "L’optimisme est l’antidote de la dépression, et c’est aussi la source de la résilience."

 

Il a en effet mis en avant l'importance de l'optimisme pour aider à prévenir cette impuissance apprise. Les individus optimistes seraient moins susceptibles de développer de l’impuissance apprise : ils sont plus enclins à attribuer les échecs à des causes spécifiques, externes ou temporaires. De fait, ils continueront à essayer de trouver des solutions pour faire face à leurs difficultés. Ils ne laisseront pas tomber.

 

Par exemple : si j'attribue mes mauvaises notes en mathématiques à une incapacité spécifique en mathématiques, je cesserai d'essayer. Cela risque donc de condamner mon "futur en mathématiques" car je pars du principe que je ne peux rien y changer. Je serai et resterai résigner sur ce point.

 

Il observe que les personnes optimistes ont tendance à persévérer, notamment face aux obstacles et échecs. Et qu’elles sont en meilleure santé physique et mentale.

 

A partir de cette observation, Seligman propose des techniques thérapeutiques afin que les individus puissent développer un optimisme et ainsi surmonter l’impuissance apprise - et l’état dépressif souvent associé. C'est ce qu'il appelle la réattribution causale.

Sans rentrer davantage dans les détails, puisque, bien que passionnant, ce n'est pas le sujet principal ici, Elle consiste à aider les personnes à mieux composer avec les échecs en envisageant d’autres interprétations causales, qui elles ne condamnent pas le futur.

L’optimisme est un choix que nous pouvons faire. C’est une compétence que nous pouvons apprendre.

 

  • La psychologie positive

 

Selon Gable et Haidt, en 2005, la psychologie positive est "l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des personnes, des groupes et des institutions."

 

Il s’agit donc de s’intéresser aux déterminants de la santé et du bien-être à différents niveaux et dans de multiples domaines. L’idée est d’identifier les caractéristiques spécifiques des individus ou groupes qui surmontent mieux que d’autres les situations adverses, de façon à favoriser le développement de ces forces et ressources spécifiques chez ceux qui pourraient en bénéficier.

 

Elle se distingue de l’approche traditionnelle de la psychologie et de la psychiatrie qui se concentre sur les troubles et les problèmes psychologiques.

 

Il faut comprendre et noter que les facteurs qui contribuent à l’épanouissement et à la bonne santé ne sont pas seulement l’inverse ou l’absence des facteurs qui contribuent à la détérioration de la santé. Par exemple, ôter un caillou dans sa chaussure soulage mais ne crée pas pour autant un épanouissement durable. Dit autrement, dans un sens plus large, retirer les facteurs de douleur et de risques ne suffit pas nécessairement à créer de l’épanouissement.

 

Selon Seligman, "La psychologie positive est l’étude de ce qui rend la vie digne d’intérêt".

 

Cette discipline met ainsi le focus sur des thèmes variés que sont la résilience, la gratitude, les forces de caractère, l’optimisme, les émotions agréables

 

 

 

 

1 Marion Blique : Psychologue clinicienne dès 1976, formée à la psychanalyse, elle exerce comme thérapeute d’enfants. 

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