Les bienfaits de la marche sur les neurones concerneraient aussi bien la créativité, l'humeur que la mémoire.
Alors marchons !
Avec la crise sanitaire, bon nombre d'endroits d'exercices de la pratique sportive ont été fermés.
Alors une autre forme d'exercice a pris… le pas : la Marche !
Et la marche est en plus la forme d'activité la plus naturelle, la plus simple, la plus atteignable.
Déjà, au 4ème siècle avant notre ère, Hippocrate le disait : "La marche est le meilleur remède pour l'homme".
En 2015, deux chercheurs britanniques, Sarah Hanson et Andy Jones, ont fait la synthèse de 42 études portant sur plus de 1800 participants, ayant marché en groupe sur une période de 3 mois : cela a révélé des résultats positives sur la pression sanguine et la fréquence cardiaque… et sans effets secondaires !
Et quand on sait que, d'après les chiffres de l'OMS (qui recommande de faire au-moins 50mn d'exercice par semaine) 26% des hommes et 35% des femmes ne sont pas assez actifs physiquement dans les pays riches, il serait bon que l'humanité prenne le sujet au sérieux.
Moins de stress en marchant
Selon Jens Kleinert, un psychologue du sport, dans le cas d'un stress purement cognitif, la marche peut en effet permettre la distanciation physique, c’est-à-dire le fait de quitter le lieu du stress. Ce que confirme aussi, Henning Allmer, professeur de psychologie de la santé à l'université de sport de Cologne : la séparation spatiale aide à se détacher émotionnellement du stress. Nous pourrons alors laisser, peu à peu, le stress derrière nous.
La joie de la marche
A cela s'ajoute une étude menée en 2020, sur des personnes de 60 à 90 ans.
Elles sont allées marcher dans des endroits qui suscite l'émerveillement lors de courtes promenade hebdomadaires, sur une période de deux mois.
Les participants en ont rapporté plus de compassion, de gratitude et de joie, que les participants ayant été marchés dans des lieux moins "impressionnants".
La mémoire stimulée et une dépression moindre
Selon une étude de 2012, la marche atténuerait les symptômes dépressifs.
Cela n'est pas encore clairement établi mais l'explication viendrait du fait que la marche entraîne une augmentation de la croissance de diverses substances dans le cerveau, comme le facteur de croissance BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau).
Cette protéine favorise la formation de nouvelles cellules nerveuses et la plasticité neuronale (et ces cellules sont justement insuffisantes dans diverses maladies, comme la dépression).
En augmentant la libération de BDNF, la marche améliore donc la mémoire.
En 2011, le professeur Kirk Erickson et ses collègues, de l'université de Pittsburg, ont fait une étude auprès de 120 participants âgés de 55 à 80 ans, en les faisant marcher trois fois pas semaine pendant un an (de 10 minutes au début à 40 minutes à la fin).
Résultat : leur concentration sanguine en facteur de croissance a augmenté et la taille de leur hippocampe (zone importante du cerveau pour la mémoire) s'est agrandi. Et cela a aussi amélioré la mémoire spatiale des participants.
Au 4ème siècle avant notre ère, Aristote avait l'habitude de mener ses conversations avec ses élèves en marchant.
Et Jean-Jacques Rousseau, 2000 ans plus tard, disait : "Dès que je m'arrête, je ne pense plus".
Selon Frédéric Gros, philosophe : "Marcher, c’est faire preuve de dignité".
Et selon Sarah Marquis, aventurière : "En marchant, on se découvre courageux."
Alors le meilleur conseil que je puisse vous donner : marchez, marchez, et marchez encore, chaque fois que vous le pouvez, et vous n'aurez jamais de contre-indication ) le faire et cela vous libèrera l'esprit...
Et pour finir cet article, je ne peux que vous suggérer de lire ce livre "Les chemins noirs", de Sylvain Tesson (133 pages, 2016). Lisez-le, et vous verrez...
J'espère que cet article vous a plus.
Je vous souhaite une belle journée.
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