Quel que soit notre comportement, ou celui d'une autre personne, il a toujours pour but premier une intention positive. Même si parfois, je vous l'accorde, l'une ou l'autre partie peut en douter. Il s'avère que le meilleur choix de l'une des parties ne soit pas toujours vu comme le meilleur pour l'autre partie…
Néanmoins, il est bien présupposé que "Tout comportement est sous-tendu par une intention positive." Il faut que vous compreniez que si une personne fait quelque chose, c'est que, de son point de vue tout du moins, elle a une bonne intention.
Il est donc toujours intéressant de comprendre, de savoir quel pourrait être l'intention qui se trouve derrière le comportement, que ce soit celui de l'autre, ou bien le nôtre.
Ce principe stipule, qu’à un certain niveau tout comportement détient ou a détenu par le passé, une intention positive.
Dit autrement, tout comportement sert, ou a déjà servi, un but positif.
Un point important : nous parlons ici d'un présupposé. C'est-à-dire d'une chose que l'on ne peut pas prouver : c'est un principe de base qui provient de la discipline scientifique de la théorie des systèmes. Et comme nous parlons ici de système, il doit y avoir un équilibre, et donc une adaptation des phénomènes.
[En ce qui concerne le Système, le sujet, par son intérêt profond et passionnant, est à développer. Je le ferai dans une autre publication : le système, la systémique, les principes systémiques (de totalité, d'homéostasie et d'équifinalité)…]
En écrivant ces lignes, en parlant d'équilibre du Système, cela évoque, et m'amène donc à vous parler, brièvement bien sûr, de l'homéostasie.
C'est un processus de régulation par lequel l’organisme maintient les différentes constantes du milieu intérieur (ensemble des liquides de l’organisme) entre les limites des valeurs normales. Et d'après le Larousse, l'homéostasie est définie comme une "caractéristique d’un écosystème qui résiste aux changements (perturbations) et conserve un état d’équilibre."
Le mot « homéostasie » vient des mots grecs stasis (« état, position ») et homoios (« égal, semblable à »).
Il a été développé par W. B. Cannon, notamment dans The Wisdom of the Body (1932). Ce concept est l'un des plus importants en biologie et en physiologie, est une des clés du développement du mouvement cybernétique.
Pour finir sur ce point, le médecin, physiologiste et épistémologue français Claude Bernard a écrit en 1865 dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale : "Tous les mécanismes vitaux, quelque variés qu’ils soient, n’ont toujours qu’un but, celui de maintenir l’unité des conditions de la vie dans le milieu intérieur".
Revenons à notre présupposé…
Le principe de l'intention positive… certes, mais est-ce vraiment toujours positif ? Et, dire, comme cela, en présupposé, que derrière toute action se trouve une intention positive, ne serait-ce pas un peu… trop facile, un peu trop naïf ? C'est ce point que nous allons développer ici.
Ce principe appartiendrait, selon certains, plus au domaine théorique et philosophique qu’au domaine réel, pratique. D’autres critiques encore intègrent la croyance que le principe serait même… dangereux.
Il est bien sûr impossible de prouver l’existence de l’intention positive derrière un comportement particulier. De fait, ce principe est-il donc considéré comme une présupposition. C’est une chose présupposée, mais non prouvée.
Si on met cela en relation avec notre premier présupposé, on ne peut pas prouver que la "carte n’est pas le territoire" et "qu’il n’y a pas une seule carte juste du monde".
De plus, certains pourraient alors se demander, et ils auraient raison, comment des personnes bien attentionnées peuvent-elles agir de si mauvaise façon ?
Si les gens ont des intentions positives, pourquoi font-elles des choses horribles ? La sagesse commune dit que « l’enfer est pavé de bonnes intentions. » Avoir une bonne intention n’est pas la garantie d’un comportement correct. Des individus ayant de bonnes intentions font de mauvaises choses parce qu’ils ont restreint leur carte du monde.
Il est aussi à noter que chacun fait ses choix en fonction des outils et des ressources dont il dispose à un instant donné. A un autre moment, elle peut donc faire d’autres choix, en conscience, avec plus d’expériences et d’outils.
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