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Jocelyn LM

Les présupposés de la PNL 4 - Nous ne sommes pas nos comportements.


Prenons un cas concret pour comprendre ce qui se "cache" derrière ce présupposé.


Je suis exaspéré car mon collègue ne m’a pas rendu un dossier en temps voulu mais je ne le lui dis pas. Je vais donc inconsciemment coller un timbre dans mon carnet concernant ma relation avec lui. Puis si mon collègue fait d’autres erreurs ou adopte un comportement qui ne me convient pas… et que je continue à ne rien dire, je vais coller d’autres timbres…

Alors au bout d’un certain temps, je vais sûrement exploser, et entrer dans le réactionnel, en lui disant par exemple : "Ce n'est pas supportable, tu ne fais jamais les choses correctement !"


Avant toute autre explication, il est important de définir ce qu'est le comportement. En psychologie, c'est l'ensemble des réactions objectivement observables d'un sujet.


Et il est primordial de bien comprendre cela.

Le comportement est donc ce qui est perçu en premier. Mais nos réactions, notre comportement, ne doivent pas être ce qui doit être "lu" en premier. Le fait d'être fatigué, ennuyé, stressé par un nouveau projet, en colère dans une relation, ou encore le fait d'être enthousiasme (un peu trop même !), d'avoir une énergie décuplée… toutes ces petites choses influent sur notre comportement.

Mais bien sûr, nous, malgré ces sensations, ses états, nous n'avons pas changé : nous sommes restés nous-mêmes.


A noter aussi que certains de nos comportements ne sont que des comportements-réflexe : ils ne sont pas soumis à notre volonté.


Dans une relation, ou même dans un simple rapport avec autrui, il est important de prendre du recul. En effet, une fois "intégré" qu'une personne n'est pas son comportement, il faut prendre l'habitude de comprendre ce qui a motivé un comportement plutôt qu'un autre. Se poser la question : pourquoi et comment mon interlocuteur en est arrivé à cette façon de réagir ne pourra qu'être salvateur.


Et comme il est important de faire comprendre à l'autre pourquoi nous réagissons ou pourrions réagir de telle ou telle façon, il faudrait prendre le temps d'expliquer ce qui nous préoccupe, ce que nous avons vécu. Cela permettra d'avoir des échanges plus sereins, plus compréhensifs, plus constructifs. C'est ici un point important d la communication et en particulier de la CNV : la Communication Non Violente. Mais cela est un autre sujet, tout aussi passionnant, que je développerai dans un autre article.


Mais revenons à notre sujet : pourquoi agissons-nous comme nous agissons ? et disons-nous ce que nous disons, parfois de manière assez négative, et ce qui n'est pas très compréhensible par l'autre partie ?


Il me faut ici parler du "timbre psychologique".

C'est un terme développé, expliqué, par Éric Berne, le père de l'Analyse Transactionnelle.


Quand nous rencontrons une difficulté, et que nous ne parvenons pas à élaborer une réponse satisfaisante, un moyen d'accepter la situation, de la résoudre, ou de la transformer en quelque chose de positif, nous "stockons" l'information comme un "souvenir" accessible qui comprendra une émotion ou un sentiment.

Et cette émotion "ressortira" ultérieurement, lorsque l'accumulation de "timbres" sera trop importante.


L’analogie choisie par Éric Berne provient des timbres ristournes offerts à une époque dans les magasins et qui permettaient, lorsqu’on en avait accumulé un certain nombre, d’obtenir des cadeaux.


Prenons un autre exemple : Annabelle est une secrétaire à qui ‘l’on’ reproche régulièrement son manque de professionnalisme, ses erreurs et fautes de frappe. Elle garde chaque jour sa colère pour elle (timbres psychologiques) jusqu’à ce qu’elle retourne la violence contre elle-même (arrêt maladie pour dépression).


C’est le fameux cadeau échangé contre les timbres, une entrée en opposition avec l’autre, ou avec soi, claire mais trop abrupte par rapport à la réalité du fait ! C'est ce que Éric Berne appelle un "jeu" psychologique.


Dit autrement, l'émotion dite en "timbre psychologique" est une émotion que nous n’avons pas exprimée au bon moment (quand il y avait la cause réelle, le déclencheur). Cette émotion négative s’accumule donc en nous.

Nous gardons ces ressentis sans rien dire, et à force d’accumuler ces émotions, à un certain moment, il n'est plus possible de le garder en nous. Et cela se transforme en violence (physique ou verbale) envers nous, ou envers autrui.


Il y a donc restitution de ces timbres gardés en soi, mais pas forcément dans la même situation et envers la personne responsable de ces émotions.


Tout cela explique donc pourquoi nous ne sommes pas nos comportements : c'est la façon dont nous réagissons à un instant précis qui semblera nous définir. Mais ce ne sera en aucun cas la réalité. Cela sera simplement une impression momentanée.

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